Les bassins toujours verts des fleuves Pas, Pisueña (Carriedo) et Miera correspondent à la perfection au stéréotype le plus diffusé de la Cantabrie : des vallées complexes, des pâturages se perdant parmi les montagnes et des habitants au caractère réservé. Ces trois vallées, contigües et il y a peu de temps encore isolées les unes des autres par voie routière (la circulation n’est aujourd’hui plus un problème, excepté lors des fortes neiges hivernales) ont toujours été reliées, précisément au travers des montagnes qui les séparent, par la transhumance de ses habitants, les Pasiegos. Les noyaux de population les plus importants de la région sont Liérganes – dont la vieille ville a été déclarée site historico-artistique, Villacarriedo et Selaya.

Les stations thermales de Puente Viesgo et Liérganes, avec leurs hôtels respectifs, sont idéales pour découvrir la région.

Les terres pasiegas sont peuplées depuis des siècles et cela se reflète sur le paysage. Les cabanes pasiegas sont distribuées dans tout le paysage de prairies escarpées. Les trois villes pasiegas, San Pedro del Romeral, Vega de Pas et San Roque de Riomiera sont le meilleur exemple de ce mode de vie que les habitants ont su se transmettre de génération en génération. Les prairies entretenues avec un soin tout particulier, bien que semés de la main de l’homme au fil des siècles, sont un attribut de plus pour un écosystème dans lequel la nature et les modes de vie traditionnels sont très intégrés. La vallée du Miera, avec ses gorges étroites creusées dans la roche par le fleuve, est la plus fermée de la région et à sa source se trouve un cirque glaciaire. La forêt autochtone – noisetiers, frênes, châtaigniers, chênes – a été fortement réduite, au profit des prés.

Le patrimoine historique et artistique de cette région est très disséminé. Soulignons les architectures de Vega de Pas et d’Esles qui rassemblent les caractéristiques du mode de vie populaire de ces vallées, ainsi que le palais de Soñanes, à Villacarriedo.

Une visite des grottes de Puente Viesgo, qui renferment des peintures rupestres de 30 000 ans, est recommandée.