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Deuxième étape du Chemin Lebaniego

Une expérience vitale comme la réalisation du chemin va certainement marquer votre vie en Cantabrie Infinie. Accompagnez-nous!

Aujourd’hui, nous entamerons la deuxième étape du Chemin Lebaniego, dont les caractéristiques principales sont la beauté de sa nature, son riche patrimoine et l’exigence physique nécessaire pour parcourir ses plus de 30 kilomètres. Vous ferez donc mieux de prévoir des vivres dans vos sacs à dos pour le trajet allant de Cades à Cabañes. Accompagnez-nous !

Comme nous l’avons déjà dévoilé, cette étape est la plus longue et la plus exigeante des trois qui composent le Chemin Lebaniego. Ses chiffres le confirment : 30,53 kilomètres et un dénivelé cumulé de 1525 mètres. La difficulté de cette étape pousse certains à la diviser en deux : de Cades à Cicera et de Cicera à Cabañes. À ces deux endroits, il y a des auberges ; la division du Chemin en deux est donc parfaitement réalisable grâce à la disponibilité des services nécessaires. Mais s’il y a quelque chose qui définit clairement cette étape, outre sa difficulté, c’est bien son environnement magnifique, car elle longe des pistes forestières et des chemins de montagne avec des dénivelés très importants. Et comme on dit, l’effort est récompensé, dans ce cas par la beauté du paysage que les pèlerins parcourront sur leur chemin. De plus, le chemin affiche de véritables joyaux du patrimoine tels que l’église de Santa Juliana à Lafuente et Santa María de Lebeña, entre autres.

Commençons cette étape en vous montrant tout ce que vous y verrez afin que vous puissiez bien la préparer. L’étape commence donc à la sortie de l’auberge de Puente El Arrudo, ligne d’arrivée de l’étape précédente. De là, on se dirigera vers la municipalité de Lafuente. Cette route n’a pas d’accotement, mais il y a de nombreux panneaux d’attention aux pèlerins ; cela dit, il faut tout de même faire très attention et être prudents. La flore des deux côtés de la route est présente jusqu’à Sobrelapeña, où il faut emprunter la route vers Quintanilla. À cette bifurcation (1,5 km au total aller-retour), il y a une boutique et un bar. On peut soit revenir sur ses pas, soit reprendre la route de Quintanilla en forme de V afin de retourner à Lafuente, où se trouve l’un des joyaux de l’art roman en Cantabrie :  l’église de Santa Juliana, classée Bien d’intérêt culturel. C’est le seul vestige de l’art roman qui reste dans la région du Nansa, d’où la grande importance de ce temple.

 

À Lafuente, sans qu’il soit nécessaire de traverser le village, à 50 mètres de l’église de Santa Juliana, une flèche indique la direction vers la municipalité suivante : Burió. Sur la route vers Collado de Hoz, aux vues panoramiques splendides sur la Vallée de Lamasón , on commence à descendre 1,8 kilomètres jusqu’à Cicera.

Une fois à Cicera, une option plus que recommandée est de visiter le mirador de Santa Catalina, qui est à 3 kilomètres environ. Le premier kilomètre correspond à la sortie du village, sur la montée au mirador. Les deux kilomètres restants longent un chemin idyllique dans lequel, pour apporter un plus d’intérêt, des figures de la mythologie cantabrique ont été recréées : le chemin mythologique du Mont Hozarco. À la fin de la visite, il y a un balcon impressionnant qui permet de profiter de vues imprenables sur les Pics d’Europe et sur une partie du Desfiladero de la Hermida.

À partir du mirador, on peut soit retourner à  Cicera et reprendre des forces dans l’auberge (dans le cas de ceux qui décident de diviser cette étape en deux), soit continuer le chemin vers Lebeña . Pour arriver à cette municipalité, il faut parcourir 9,6 kilomètres à travers une forêt de chênes et de hêtres avec des spécimens millénaires et, en saison, des champignons de toutes sortes. Si vous ne connaissez pas l’univers des champignons, il est déconseillé de cueillir ou de goûter les spécimens que l’on trouve sur le chemin, car parmi ceux qui sont habituellement présents dans cette région, se trouve le plus mortel : l’amanite phalloïde.

On arrive à la municipalité de Lebeña qui abrite l’un des joyaux de l’art préroman espagnol : l’église de San María de Lebeña. Construit en 925, Lebeña est considéré comme le principal monument préroman de la Cantabrie et l’un des meilleurs témoignages de ce courant en Espagne, encadré dans l’art dit mozarabe. Cette église, qui vaut bien une pause et une visite, a une légende intéressante qui lui est associée. On dit que le comte de Lebeña Don Alfonso y avait planté un if en l’honneur de ses descendants des terres du nord et qui, de plus, représente l’arbre sacré des Cantabres, dont les feuilles vénéneuses étaient utilisées depuis l’époque où les guerriers cantabres faisaient face à l’armée romaine. Son épouse, Doña Justa, avait apporté un olivier qui symbolise la paix, ainsi que ses origines en provenance des terres du sud. Les deux arbres entrelaçaient leurs branches et représentaient l’union des comtes, du nord et du sud, de la guerre et la paix.

Après la visite de Lebeña, on continue l’itinéraire vers Allende par la route, puis on monte vers Cabañes jusqu’à l’auberge de cette municipalité, la première construction que l’on peut voir à droite. Ce sera la ligne d’arrivée de la deuxième étape du Chemin.

23/06/2023